Méningites bactériennes du nouveau-né et du nourrisson
La méningite est une inflammation des méninges, les méninges étant les enveloppes de la moelle épinière.
Les méninges sont au nombre de trois : l’arachnoïde, la pie-mère, et la dure-mère.
En médecine, le suffixe « ite » est utilisée pour désigner une inflammation (comme dans tendinite par exemple).
Les méningites peuvent être d’origine bactérienne ou virale.
Nous présentons ici les méningites bactériennes.
Chez le nouveau-né et le nourrisson, le diagnostic précoce de méningite n’est pas toujours évident.
Les signes cliniques d'alertes sont principalement des troubles de la conscience et des troubles du comportement.
Le nourrisson souffrant de méningite est le plus souvent obnubilé et somnolant. Il peut être hypotonique (baisse du tonus) et/ou irritable.
Il peut refuser de boire et avoir des vomissements.
La fièvre n'est pas toujours présente, notamment lors ce que le nourrisson a déjà reçu des antibiotiques pour une autre affection (exemple une otite).
Une autre affection (par exemple une infection respiratoire ou digestive) peut être présente et compliquer ou retarder le diagnostic : le risque est que les parents ou le médecin attribuent les signes de méningite débutante à l’infection déjà connue.
On peut observer comme signes d’alerte une crise d'épilepsie ou d'autres signes d'infection.
Tout signe grave d’infection du nouveau-né ou du nourrisson doit conduire à son hospitalisation en milieu spécialisé.
Dans le service, le médecin va examiner le nourrisson et prescrire des examens complémentaires.
A l'examen clinique, le médecin apprécie la conscience et la vigilance du nourrisson, la tension de la fontanelle, les réflexes, le tonus, la raideur de sa nuque,
Il recherche des signes d’infection générale, des douleurs à la mobilisation de la nuque, des petites points rouges (pétéchies) sur les jambes évocatrices d'une méningite à méningocoque, des douleurs à la pression des muscles (myalgies), …
Différents examens complémentaires seront prescrits visant à apprécier le retentissement de l’infection (formule sanguine, bilan hépatique, …) et à retrouver le germe responsable (hémoculture, ponction lombaire, …).
Le liquide céphalo-rachidien (LCR) recueilli au cours de la ponction lombaire est analysé et mis en culture.
Le diagnostic de certitude est apporté par les résultats de la ponction lombaire avec mise en culture du liquide céphalo-rachidien.
D’autres techniques (immunologiques) peuvent être utilisées pour rechercher le germe selon la technicité du service.
L'antibiothérapie est adaptée aux germes présents dans le LCR. ou dans les autres prélèvements (sang, urine, …).
L’ensemble des grandes fonctions physiologiques du nourrisson seront surveillées.
Si besoin, la ponction lombaire peut être répétée.
La précocité du diagnostic et la prise en charge dans une unité spécialisée sont indispensables, afin de prévenir au mieux la survenue de séquelles.