Quelles sont les réactions allergiques les plus courantes?
Les Réactions de type I sont les plus courantes:
L’asthme : au contact de l’allergène (pollens, poussières domestiques, poils d’animaux …), on observe au niveau des bronches un spasme de la musculature lisse, un œdème, une hypersécrétion de mucus qui entraînent des difficultés respiratoires (surtout expiratoires) avec sifflements bronchiques audibles souvent même sans stéthoscope.
La prévention repose, quand c’est possible, sur l’éviction de l’allergène et l’abstention de tout tabagisme.
Au niveau thérapeutique, il faut distinguer le traitement de crise et le traitement de fond.
Le traitement de la crise repose principalement sur l’utilisation des béta2 mimétiques à courte durée d’action (salbutamol, fénotérol, terbutaline…), de préférence en aérosols (certains sont également disponibles en ampoules injectables et en comprimés), les anticholinergiques (ipratropium, …), en aérosols également, les dérivés de la théophylline en injection, et parfois les corticostéroïdes en injection également.
Le traitement de fond repose quant à lui sur les corticostéroïdes inhalés (béclométhasone, budésonide, fluticasone), les béta2 mimétiques à longue durée d’action (salmétérol, formotérol), le cromoglycate disodique (inhibiteur le la libération d’histamine pas les mastocytes et polynucléaires basophiles), certains antihistaminiques (kétotifène), les dérivés de la théophylline à effet prolongé, et , plus récemment, par les inhibiteurs des leucotriènes (montelukast, zafirlukast). Rarement, un traitement de fond par corticoïde par voie orale est nécessaire. Ne pas oublier l’éviction de l’allergène. Une désensibilisation spécifique (vaccin)peut également être envisagée.
La rhinite atopique se manifeste par une obstruction nasale, des éternuements en salves, une rhinorrhée. Son traitement repose sur l’éviction de l’allergène quand cela est possible, les antihistaminiques oraux(loratidine, mizolastine, ebastine, cétrizine, féxofénadine, kétotifène …) ou locaux (azélastine, lévocabastine), les corticoïdes locaux, le cromoglycate disodique en spray nasal. Une désensibilisation spécifique est également possible.
La conjonctivite allergique accompagne souvent la rhinite allergique et se manifeste par du larmoiement et du prurit oculaire. Son traitement se rapproche de celui de la rhinite. Il faut cependant se méfier des corticoïdes topiques qui pourraient aggraver une affection virale de l’œil (herpes, zona !!) et entraîner une hypertension intra oculaire (glaucome).
L’urticaire est une manifestation cutanée de l’allergie de type I qui se traduit par l’apparition de lésions très prurigineuses, plus ou moins étendues. Ces lésions peuvent se produire n’importe ou sur le corps. Son traitement repose une fois de plus sur l’évitement de la substance responsable, les antihistaminiques et parfois les cortico stéroïdes par voie générale ou locale.
L’œdème de Quincke est une réaction semblable à l’urticaire, mais localisée au niveau de la face et des voies respiratoires supérieures (pharynx, larynx). L’œdème situé à ce niveau peut entraîner une obstruction respiratoire supérieure parfois gravissime. Il s’agit d’une urgence médicale. Le traitement repose sur l’adrénaline, les corticostéroïdes et antihistaminiques injectés. Les manœuvres de réanimation ainsi que la trachéotomie sont parfois nécessaires. La mise en évidence et l’éviction de l’allergène sont indispensables. Possibilité de désensibilisation spécifique.
Le choc anaphylactique est lui aussi une urgence médicale. Au contact de l’allergène se produit une hypotension grave pouvant être fatale. Son traitement en urgence se rapproche de celui de l’œdème de Quincke. Une désensibilisation spécifique peut s’avérer extrêmement utile, dans le cas des allergies aux piqûres d’hyménoptères par exemple (abeilles, guêpes). Il est recommandé de réaliser cette désensibilisation en milieu hospitalier, des réactions violentes au vaccin pouvant survenir dans les minutes suivant l’injection.