La coqueluche chez l’enfant
La coqueluche est une maladie infectieuse due à un germe appelé bacille de Bordet-Gengou (le nom scientifique de ce germe est Bordetella pertussis).
La coqueluche est une maladie dite « à déclaration obligatoire », c’est à dire que lorsque le médecin rencontre un enfant atteint, il est obligé de déclarer le cas à la DDASS (cette déclaration est anonyme).
L’incubation (période pendant laquelle le germe se multiplie sans que l’enfant ait des symptômes) est d’environ une semaine.
La maladie se traduit en règle par des quintes répétées de toux mais les signes cliniques (« la symptomatologie » ) diffèrent chez le nourrisson et chez le grand enfant :
► Chez le nourrisson, les quintes peuvent entraîner des vomissements. La coqueluche se complique plus fréquemment que chez le grand enfant.
Les complications possibles sont variées : surinfection bronchique, déshydration liée aux vomissements, difficultés à la prise du biberon liées à l’épuisement, difficultés de sommeil liées à la toux, …
Une vigilance toute particulière doit donc exister à cet âge en cas de coqueluche.
► Chez l’enfant plus grand, la coqueluche se traduit souvent par des quintes typiques ou par une toux incessante (qui est très fatigante au plan physique et au plan psychologique).
Le médecin appelé au domicile va évoquer le diagnostic de coqueluche sur plusieurs éléments :
- la notion d’un cas dans l’entourage (notion de « contage ») ;
- les caractéristiques de la toux : les quintes, l’évolution.
La certitude diagnostique (identifier le germe en cause) peut-être apporté par des examens complémentaires qui ne sont pas toujours demandés : tests sanguins (sérologies), techniques immunologiques, cultures du germe sur un milieu approprié.
Le traitement de la coqueluche dépend de l’âge de l’enfant et des éventuelles complications observées.
Toute coqueluche chez un nourrisson de moins de 3 mois ou chez un nourrisson de plus de 3 mois avec signes de gravité doit être hospitalisée : en effet à cet âge le risque d’épuisement est important et nécessite une observation et une prise en charge en milieu spécialisé (service de pédiatrie).
L’hospitalisation permet en effet d’isoler le nourrisson malade, de le surveiller, de le traiter et de prendre en charge les éventuelles complications.
De manière générale, les antibiotiques de la famille des macrolides sont fréquemment utilisés dans le traitement de la coqueluche.
L’existence d’une surinfection bronchique peut nécessiter des antibiotiques à plus large spectre (c’est à dire efficace sur un nombre plus grand de germes).
Il existe un vaccin anti-coqueluche en France dont la première injection est recommandée vers 2 mois, la deuxième vers 4 mois avec rappels à 18 mois et à 12 ans.
Ce vaccin pose parfois des problèmes de tolérance. Sa prescription doit être faite par un médecin.